LA PAIX ET LA JUSTICE

A chacun.e de choisir : Aujourd’hui dans le monde, la politique de guerre domine partout. Si on veut la paix, c’est à chacun de choisir.  Il ne faut pas rester spectateurs, attendre que les représentants de l’état fassent les choses pour nous. C’est à nous à montrer à l’état ce qu’il faut faire, ce qu’il faut dire. 
Beaucoup de gens voient la situation, voient qu’elle est grave et inquiétante mais ne bougent pas. Or, seuls les gens eux-mêmes peuvent imaginer une politique de paix.
Face aux attaques incessantes contre eux, à la politique de séparation entre eux, les gens doivent répondre et montrer qu’ils sont là. Par exemple, les Sans-Papiers dans les années 1997/2010 ont répondu : “non, on n’est pas des clandestins, on est des ouvriers sans-papiers, on travaille, on n’est pas cachés, on n’est pas des délinquants”. Ils ont parlé, entre eux et aux autres, ils ont manifesté, ils se sont montrés et ainsi pendant un temps Ils ont réussi à améliorer la situation, à transformer les rapports entre les gens, à changer le regard sur les sans-papiers, à changer les mots de l’état pour les désigner. 

  • L’état, les partis, créent cette situation de tensions, de divisions. Ils mettent des barrières en place, et des gens y adhèrent. Je pense que le rôle de l’état ne devrait pas être de diviser le pays mais au contraire de le rassembler, de le mettre en mouvement ensemble pour l’intérêt général. 
    C’est à nous de parler là-dessus, de prescrire à l’état ce qu’il doit faire. Si on reste spectateurs, l’état continuera de plus belle à s’en prendre aux gens. Et on sait que les élections ne permettent pas d’en sortir ; après les élections les choses ne sont jamais réglées, c’est encore pire. 
  • Pour qu’il y ait la paix, il faut la justice. On ne peut pas seulement dire: « la paix, la paix » parce que s’il y a l’injustice, il y a forcément la guerre. Par exemple en Ukraine, la justice c’est que les ukrainiens récupèrent leur pays. Sans ça, même si la paix est déclarée, la guerre continuera, chez eux et partout ailleurs. 
  • Une vie égale une vie “. C’est le principe essentiel, Chacun compte. Si on veut compter, il faut toujours être présent, dire ce qu’on pense. Si je reste dans mon coin, sans rien dire, personne ne va me compter. Je ne peux pas être protégé, protéger les autres, si je ne dis pas ce que je pense, pour moi et pour les autres. 
  • Il faut toujours travailler pour tous. C’est un travail pour l’avenir du pays, pour la jeunesse pour d’autres générations. Il faut montrer une solidarité vraie, c’est ça aussi une politique de paix pour tout le monde, une politique qui rassemble contre la politique de guerre qui divise et monte les uns contre les autres. Il faut soutenir toutes les victimes de la guerre partout dans le monde, pour qu’ils retrouvent leurs droits. 
  • Si on veut la paix, il faut arrêter de toujours voir l’autre comme un ennemi, au contraire, il faut se rapprocher, parler ensemble, voir comment on peut faire avancer les choses pour plus de justice, plus de respect. Ça ne sert à rien de se plaindre, c’est la responsabilité de chacune et chacun de choisir quelle politique on veut. 
    C’est à chacun(e) de se prononcer. Le point de décision c’est de dire, de parler, d’affirmer là-dessus. Comme lorsque nous avons fait le Livre Blanc pour la jeunesse: beaucoup de gens ont affirmé des choses fortes, et ensuite des parents du quartier ont pu interpeller l’état sur le sort des enfants, par exemple pour exiger que la mairie s’occupe des enfants pendant les vacances, ne les laisse pas aux dealers. Ils ont obtenu satisfaction, avec la mise en place de programmes d’animation sur le quartier pendant les vacances. 
  • Où le dire ? Comment faire pour que cette parole puisse être entendue, toucher d’autres gens ?
    Je pense qu’il faut faire des réunions pour discuter, trouver des idées, les faire circuler… Si chacun reste à sa place, on ne peut pas avancer.  C’est le moment de tout faire pour avoir le pays qu’on veut, un pays pour tous. Après ce sera encore plus difficile. 

Cherif
06/12/2024

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